3 – Déroulement de la mission
Lutte contre le paludisme dans la commune de Fomboni
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Rappel succinct du projet
Le projet consistait à l'envoi et la distribution de 11.000 moustiquaires imprégnées dans la commune
de Fomboni avec KIT de réimprégnation à 6 mois.
Des moustiquaires imprégnées pour six mois ont été distribuées gratuitement dans les villages de la
zone de Fomboni, aux hôpitaux et aux centres de santé, à toutes les femmes enceintes et les enfants
de 0 à 10 ans.
Les moustiquaires restantes ont été vendues dans les différents quartiers, les dispensaires et les
centres médicaux
Aujourd'hui, presque chaque foyer dispose d'une moustiquaire, le taux de couverture est d’environ
85%. Toutes les moustiquaires ont déjà été ré-imprégnées une fois. Des appels à la radio précèdent
généralement ces opérations, afin d'appeler la population à se rendre dans les centres adéquats,
situés temporairement dans les centres de santé. Le produit était fourni avec les moustiquaires,
il a donc fallu expliquer dès le départ qu'il était nécessaire de conserver cette tablette six mois,
afin de pouvoir ré-imprégner sa moustiquaire.
Parallèlement, des campagnes de sensibilisation sont organisées régulièrement par l'ADIC. Lors de
« journées paludisme », A cette occasion l’ADIC fournit gratuitement le produit de ré-imprégnation.
D'après la population, la prévalence du paludisme a considérablement baissé au cours des dernières
années
à Mohéli. Ce sentiment partagé est confirmé par les chiffres récoltés sur le terrain par la Direction
générale de la Santé. Cette diminution observée peut s'expliquer par la distribution massive de
moustiquaires (Banque mondiale, OMS, Coopération92/ADIC), la constante sensibilisation des populations
et l'action mise en place par la coopération chinoise décrite ci-dessous.
* Actions effectuées par le gouvernement chinois
Le gouvernement chinois a mis en place un programme d'élimination rapide du paludisme. Avec l'accord
de l'OMS et du ministère de la Santé qui préconisent tout de même l'utilisation parallèle de
moustiquaires imprégnées et des pulvérisations intradomiciliaires. il est distribué à l'aéroport de
Mohéli un médicament dénommé Artequick (artémisinine + primaquine) à toute personne entrant sur le
territoire pour plus de quinze jours et qui provienne d'une zone endémique. L'île de Mohéli sert donc
de base d'expérimentation.
L'objectif affiché est de déparasiter la population. En effet, ce produit doit tuer 100% des parasites
dans le corps humain.
* Rencontre avec le maire de Fomboni, M. Abdoul Abdallah
M. Abdallah a été nommé maire de Mohéli il y a huit mois. Dès l'aéroport, nous avons été reçus par le
maire et toute son équipe. En présence d'une quarantaine de notables de la ville, une cérémonie avait
été organisée à la mairie en notre honneur. Les autocollants « A Fomboni, le palu on n'en veut plus! »
ont été remis au maire et nous avons pu au cours de notre mission remarquer leur dissémination dans
la ville et la satisfaction des habitants.
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Accueil des femmes à la mairie de Fomboni |
* Situation de la décentralisation sur l'île de Mohéli
Contrairement aux autres îles, les communes de l'île de Mohéli sont apparues après la nouvelle
constitution de 2001. Jusqu'à présent, les maires sont nommés par décret. Des élections auront lieu
« d'ici peu ».
* Travaux de la mairie
Une partie du bâtiment a pu être réhabilitée, compte-tenu des fonds disponibles. Le maire est très
fier de sa mairie. L'ordinateur et l'imprimante sont bien installés et sont très utiles au personnel
de la mairie, notamment l'ingénieur en charge de l'urbanisme et le maire pour la rédaction des projets
et des lettres officielles.
* Priorités d'action de la mairie
- La gestion des déchets. Les déchets jonchent les plages et le marché, mais le maire n'a pour le
moment ni le matériel nécessaire, ni les fonds pour organiser un programme de gestion des déchets.
Des opérations « ville propre » sont menées régulièrement par la mairie et l'ADIC, qui mobilisent
surtout les jeunes.
- Réhabilitation du patrimoine culturel : le cimetière français et les autres cimetières communaux.
* Aménagement de la place publique de Fomboni
- Renforcement des capacités : La mairie n'a pas le personnel en quantité suffisante pour monter
des projets, ce qui constitue un frein indéniable au développement de la commune.
Il serait nécessaire de réhabiliter le marché de Fomboni (construit initialement sur fonds FED), son
extension est actuellement en projet.
* Difficultés autour de la gestion de la presse à T-shirt
Au départ, cette presse était sollicitée par l’ADIC pour la Maison des Handicapés de Mohéli « AHAM ».
Or cette machine a été envoyée à la mairie de Fomboni. Ces deux entités revendiquent sa gestion. La
solution suivante a été envisagée, en concertation avec la mairie, la Maison des Handicapés et l’
ADIC : Un comité de gestion sera formé. Ce comité sera chargé notamment de fixer les prix des
prestations, répartir les recettes issues de la vente des T-shirts, de gérer les stocks et les
commandes et de faire de la publicité autour de cette activité.
L'appareil de sérigraphie |
Un protocole, accepté par Coopération92, devra être soumis au maire de Fomboni , à la Maison des
handicapés, et à l’ADIC : il indiquera les relations entre ces trois entités.
Par ailleurs, une formation devra être effectuée à l’attention de l’équipe de production et du comité
de gestion. Cette formation pourrait être financée par Coopération92.
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* Fonds de la mairie
La mairie n'a pratiquement aucuns fonds. Il semble important pour le maire de sensibiliser la
population au rôle de la mairie. Par ailleurs, la mairie n'a pas encore de liens consolidés avec les
bailleurs de fonds. La ville de Fomboni a été inscrite à l'AIMF mais elle n'a jamais payé ses
cotisations, ce qui ne lui permet pas de bénéficier d'aide (notamment de la Ville de Paris).
Les seules recettes proviennent des taxes que les commerçants du marché payent.
Une grande partie des personnes qui travaillent pour la mairie sont bénévoles. Le maire perçoit une
« petite indemnité d'encouragement » de la mairie.
* Visite de l'Hôpital Régional de Mohéli et entretien avec son directeur
Les maladies les plus traitées en ce moment sont le paludisme. Pourtant, comme nous l'avons évoqué
plus haut, cette pathologie est en phase d'élimination, ce que nous a confirmé le directeur de
l'hôpital. Il nous a assuré que le produit chinois avait bien un rôle dans l'élimination de masse du
paludisme,tout comme les moustiquaires installées, mais il se pose des questions sur l'avenir,
notamment quand le programme des chinois s'arrêtera, dans la mesure où il fragilise les organismes
: bronchites, asthmes, typhoïde
Le Président de Mohéli a instauré la gratuité concernant les consultations des enfants. L'hôpital
étant une unité autonome de gestion, il facture ces prestations à l'Etat.
Plusieurs chantiers sont en cours :
- une unité de gestion des déchets hospitaliers : il y a bien un incinérateur mais il ne fonctionne
pas.
- un volet hygiène : former des personnes relais et disposer d'équipements pour le tri des
ordures.
* Evaluation d'une journée « ville propre »
Comme ailleurs dans l'île, la population jette toutes ses ordures sur la plage. Régulièrement, des
« journées propres » sont organisées par le maire et rassemblent des jeunes soucieux de la propreté
de leur ville qui reçoivent pour leur participation une petite indemnité. Le maire apprécie également
que nous introduisions au sein de la formation hygiène une rubrique sur le tri et la gestion des
ordures.
Nous avons pu observer les résultats d'une telle journée, qui a regroupé une vingtaine de jeunes
durant toute la matinée. Une partie des ordures (tout type d'ordure) ont été brûlées sur la plage.
Une réunion était prévue avec toutes les associations de Fomboni, afin d'envisager les actions
nécessaires pour sensibiliser la population à l'environnement et à la gestion des déchets.
Le maire souhaiterait trouver un terrain qui servirait de décharge. Certains déchets pourraient être
brûlés, mais que faire de ce qui n’est pas combustible ?
* Réunions sur le volet hygiène et assainissement, avec des représentantes du Réseau femmes de
Mohéli (dont Naïma : présidente) et quatre instituteurs
Les instituteurs ont un rôle clef auprès des enfants, qui sont de formidables leviers pour véhiculer
des messages à leur famille. Les femmes, quant à elle, sont les maîtresses de maison et doivent à ce
titre connaître les règles d'hygiène de base.
Une vingtaine d'instituteurs bénéficieront de cette formation, ainsi que vingt femmes du Réseau
choisies pour leur intérêt aux questions d'hygiène et d'environnement.
Une attention particulière sera accordée au tri des déchets (une partie pouvant être brûlées et
l’autre pouvant servir de compost).
Les instituteurs inséreront l'hygiène dans les programmes scolaires, tout comme ils l’ont fait pour
le paludisme (comment éviter le palu? Comment se transmet le palu?...). Ils s'appuieront sur des
outils divers. Un concours sera organisé entre les écoles, où les meilleurs dessins, dissertations
seront affichés. Les élèves seront récompensés par des lots .Afin de produire un impact sur le long
terme, des interventions seront conduites régulièrement.
Les instituteurs et les femmes sont pleinement enthousiasmés par ce projet et ont été très satisfaits
de notre réunion, qui a permis des échanges constructifs. Ils nous ont tous assurés de leur
mobilisation.
* Entretien avec la ministre de la Santé de Mohéli, Mme Bouchrati Abdoulhalim
Nous avons tout d'abord fait un point sur notre mission à Mohéli, Coopération 92/ADIC projets pour
lesquels elle nous a chaleureusement remerciés.
En dehors de la lutte contre le paludisme, les autres priorités de la ministre de la Santé sont les
suivantes :
- l'aide aux associations de femmes,
- l'hygiène et l'assainissement : elle a notamment été très intéressée par notre formation à
destination des instituteurs et du Réseau femmes ;
- l'environnement et la gestion des déchets.
* Rencontre avec le directeur de l'Alliance franco-comorienne de Mohéli, M. Boura
Cette association existe depuis 1958. Elle compte environ 300 adhérents, dont la majorité sont des
enfants.
L'Alliance organise des manifestations diverses telles que des expositions ou la Fête de la Musique,
et propose des cours de soutien en français. Elle dispose par ailleurs d'une bibliothèque.
Sur la totalité des élèves inscrits à l'Alliance, la plupart sont reçus à leurs examens (BEPC, Bac...).
Leurs projets futurs concernent la mise en place d'une clôture autour de l'Alliance et la construction d'un
stade multisports.
* Rencontre avec le maire de Djoezi (banlieue de Fomboni) et avec les femmes de l'atelier
couture
Le maire de Djoezi a deux projets principaux pour sa ville :
Comme dans toute l'île, sa commune connaît un problème accru en termes de ramassage des ordures,
qui s'entassent un peu partout. Au début de l'année, chaque foyer payait 500 F, ce qui permettait le
ramassage des déchets par des camions, leurs vétustés ne permet plus la poursuite de ce système. Le
maire souhaiterait aménager sa mairie, pour le moment composé d'une pièce et ne disposant pas
d'électricité.
Il a salué le travail de l'atelier couture de la ville, qui regroupe environ 80 femmes, faire baisser
le taux de chômage et surtout de diminuer le taux de prévalence du paludisme, dans la mesure où ces
femmes, outre des vêtements, confectionnent également des moustiquaires qu'elles vendent au prix de
3 500 F, soit 6 euros (accessibles donc à des foyers qui ont des moyens financiers suffisants)et ceci grâce à l’envoi par l’ADIC de plus de 300 kg de tissus et des rouleaux de tulle pour
moustiquaires.
L'atelier de couture de DJOEZI et la Présidente "Neima"
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L'atelier fonctionne bien, malgré l'absence de mobilier, notamment de tables à
découpe et de machines à coudre électriques. A vrai dire nous avons été agréablement surpris de
l’efficacité des couturières et du travail
accompli. La présidente «Neima» a fait un stage de trois mois en Chine pour apprendre la broderie, le
travail est remarquable, mais impossible de mettre à profit son savoir faire, faute de machine à broder. |
Le bâtiment a été réhabilité par l’ADIC avec l’appui du Rotary club Bourbon de la Réunion et la
Francophonie, l’extension du bâtiment a été financée par l'Ambassade de France.
Plus de cent personnes handicapées, physiques, sont accueillis au sein de la Maison des Handicapés.
Pour assurer le bon fonctionnement de cette maison, une cafétéria est sur le point de se terminer il nous
faut trouver encore 3 000 euros, mais elle va commencer à fonctionner prochainement dans la
première pièce. A noter que cette pièce a entièrement été construite et financée par les élèves de
sixième d’un collège privé de BOURGES. Cette initiative est à saluer. Il nous reste à terminer le
local de stockage.
A la Grande Comore, les maires sont élus au suffrage universel indirect pour 2 ans renouvelables une
fois. Comme dans toute l’Union, la mairie connaît des difficultés financières importantes.
Les compétences de la mairie semblent encore floues. Elle a notamment en charge la gestion des déchets
et emploie à cet effet 62 agents. Un site de décharge a été trouvé et des camions poubelles ont été
envoyés à cet effet par l’AIMF. Le maire a également en projet d’aménager l’hôtel de ville.
Les communes essaient d’exister mais elles n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins.
* Entretien avec la Conseillère de Coopération et d’Action culturelle à l’Ambassade de France,
Mme Monique Bauer, et l’Attaché de coopération, M. Philipe Lexis (en charge du FSD)
L’Ambassade a sollicité un nouveau FSD, qui devrait sortir prochainement.
Nous avons exposé toutes nos actions à Mohéli (lutte contre le paludisme, réhabilitation de la mairie
de Fomboni), qui ont vivement intéressé nos interlocuteurs, notamment la presse T-shirt.
De son côté, l’Ambassade privilégie l’appui aux petites coopératives (elle travaille principalement
avec des associations locales) qui mènent des actions pérennes et croisant les compétences
(exemple : un atelier de couture qui vend des habits pour les écoliers).
Sur l’environnement, elle reçoit une multitude de projets, mais qui ne prennent pas suffisamment en
compte la sensibilisation au plus près des producteurs des déchets, à savoir les familles. Notre
formation hygiène s’intègre parfaitement dans cette vision : les familles individuellement doivent
prendre leurs responsabilités et brûler les ordures qui peuvent l’être, le métal devant être mis de
côté pour des gens qui savent le travailler.
Mme Bauer souhaiterait monter un projet utilisant des ânes, avec un sac de chaque côté pour récupérer
les ordures (ordures brûlables et non brûlables). Elle a demandé au directeur de l’Alliance
franco-comorienne d’identifier les menuisiers compétents pour la construction d’une charrette et
d’organiser par la suite un concours. La mairie de Fomboni pourrait travailler sur le ramassage des
ordures avec des ânes, procédé peu coûteux.
* Rencontre avec le Chef du Programme de Codéveloppement avec l’Union des Comores (PCUC),
M. Daniel Joannes
Le Programme s’est dans un premier temps concentré sur la Grande Comore. A Mohéli, M. Joannes
travaille avec le directeur du plan et va prochainement s’y rendre en mission pour rencontrer les
associations locales.
En avril 2006, une convention de financement de 2 millions d’euros a été signée, pour 3 ans (prolongée
jusqu’au 31 décembre 2009). Les axes d’intervention sont les suivants :
- soutien aux associations de migrants en faveur du développement local (santé, éducation, eau)
- mobilisation de migrants hautement qualifiés
- initiatives économiques des migrants (PMIE : Programme Migrations et Initiatives Economiques)
Les projets de co-développement ne doivent pas excéder douze mois et appellent nécessairement la
présence de partenaires migrants. Des cellules relais existent en France, dont l’une est abritée au
GRDR (coordinateur : Olivier le Masson). Par ailleurs, il faut avoir une existence juridique aux
Comores.
A l’heure actuelle, une quinzaine de projets sont en cours. Le programme a encore 40 projets en
portefeuille, mais aucun ne porte sur Mohéli.
Pour M. Joannes, les programmes de co-développement et le FSD doivent être complémentaires. Si le
projet n’implique pas de migrants, il faut solliciter le FSD.
Concernant les déchets à Moroni, il nous a fait part de l’approbation d’un projet, qui mobilise un
expert de la diaspora chargé d’effectuer un diagnostic sur la sécurité alimentaire des marchés
(association Chalola Onono, basée aux Comores). Cette démarche pourrait également être envisagée pour
Mohéli, dans le cadre d’un cofinancement avec le PCD (Programme de Coopération Décentralisée – Union
Europénne / Union des Comores).
* Entretien avec le ministre de l’Aménagement du Territoire, des Infrastructures, de l’Urbanisme et
de l’Habitat, M. Oukacha
L'aménagement du territoire et la décentralisation sont des thèmes très récents aux Comores.
A Mohéli, la nouvelle constitution de 2001 a inscrit les communes à l'ordre du jour. Dans la pratique,
ce processus a été lent. La mairie a été inscrite à l'AIMF. Les mairies nouvellement créées ont
encore des compétences mal définies. A titre d'exemple, elles ont en charge la surveillance des
écoles, la propreté locale. L'état civil, tout comme les autres volets administratifs, auparavant
propriété de la préfecture, vont être transféré aux communes.
* Rencontre avec le Représentant de l'OMS, Dr Yao Kassankogno, et le Dr Nassur
Après avoir fait un point sur notre mission à Mohéli, le Dr Yao Kassankogno nous a expliqué les
financements possibles de l'OMS.
Il existe un cadre de coordination entre le Bureau de l'OMS et le Représentant installé dans le pays,
dans lequel les projets proposés par les ONG doivent s'inscrire. De 10 à 15% du budget est réservé à
ces projets de la société civile.
L’OMS travaille par ailleurs sur le comportement de la
population vis-à-vis du moustique. Même si elle se protège bien la nuit, en dormant sous des
moustiquaires, les comportements à risque ont lieu à la tombée de la nuit, lorsque les gens regardent
la télévision par exemple, ou lorsqu'ils assistent à un « grand mariage ». Le Dr Nassur nous a enfin
indiqué que le DTT (Dichloro-Diphényle-Trichloro-Ethane) est de nouveau autorisé par la Convention de
Stockholm et doit faire partie des instruments de lutte contre le paludisme, malgré les effets
secondaires recensés, un suivi étroit reste nécessaire.
Concernant la santé maternelle et infantile, l'OMS a fourni 1500 « kits accouchement simple »aux
femmes enceintes qui accouchent, mais ils ont tous été utilisé en six mois, alors qu'ils étaient
prévus pour une année (en apprenant l'existence de ces kits, plus de femmes se sont rendus à l'hôpital
pour accoucher). La mortalité maternelle a diminué, d'autres projets doivent encore être menés dans
ce sens. Les besoins sont encore importants en ce qui concerne les « kits césariennes ».
Nous avons profité de cette occasion pour remettre un exemplaire de notre projet SIDA/VIH, dont le
représentant n’avait pas eu connaissance.
* Entretien avec l’Inspecteur général du Fonds mondial (également coordinateur du Country
Coordinating Mechanism « CCM »), Dr Mliva
Le Fonds mondial va consacrer 12 millions d’euros à la lutte contre le paludisme aux Comores, qui
intégrera les pulvérisations intra-domiciliaires et la distribution de moustiquaires imprégnées.
Les fonds vont désormais être gérés par les ONG (et non plus par le ministère) qui répondront à des
appels à candidatures et, en tant que prestataires de services, exécuteront les projets.
Une réforme du CCM est en cours et classera les ONG en deux catégories : celles qui ont une couverture
insulaire et celles qui ne couvrent qu’une seule île. Avec la réduction du nombre de sièges au
conseil d’administration, il est plus intéressant pour le moment de ne s’intéresser qu’à une île si
l’ONG veut conserver sa place.
* Visite au Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP)
L’objectif affiché du PNLP est la généralisation des moustiquaires imprégnées et des pulvérisations
intra-domiciliaires. Il souhaite également que les tests de diagnostic rapides soient gratuits.
Si les résultats du projet du gouvernement chinois sont positifs, celui-ci pourrait être étendu à la
Grande Comore et Anjouan.
* Visite au CNDRS,(présentation au directeur de notre projet « construction d’un
institut culturel »